Ajourd'hui...

Publié le par thézy

     La journée promettait d'être bonne, mais j'avais envie, dè le matin de la partager avec quelqu'un... J'ai fait un gros effort pour demander à une de mes filles si je pouvais me permettre d'aller partager leur repas à midi, ce qu'elle a accepté avec une grande gentillesse. Du coup, cela m'a donné du courage pour faire du ménage, m'arranger la figure que je trouvais un peu terne et pâlotte, dire au revoir à des voisins qui quittent le quartier et que je regrette beaucoup et filer à pied... 2 Km sans fatigue ni douleur. Il y a tant d'années que je ne pouvais plus me permettre ce genre de choses que c'est vraiment un grand bonheur...Elle était en grands travaux de terrassement. Son mari avait fait le repas, c'est lui qui cuisine habituellement et il le fait très bien. Nous avons passé un bon petit moment à bavarder et je suis rentrée à pied, un peu plus calmement qu'à l'aller mais toujours assez facilement... Quel bonheur. ... Pourquoi faut-il avoir été privés pendant longtemps de ces plaisirs élémentaires pour les apprécier vraiment?...
     Repos, lecture, Cachets (pris à temps), la journée promettait, dans ces bonheurs tout simples, d'être exceptionnelle quand un coup de téléphone me bouleverse... Ma jeune amie, en pleine dépression et désespoir sanglottait à l'autre bout du fil. J'arrivais mal à comprendre les mots, assez incohérents d'ailleurs, entre les sanglots, mais il m'était bien sûr impossible de raccrocher. Au bout de plus d'une heure son discours est devenu plus audible. J'espère que ça lui aura fait quelque bien de s'exprimer parce que, de mon côté, j'avais du mal à saisir tous les éléments totalement contradictoires de son discours... et re-larmes. Si bien que j'ai fini par lui dire, sur un ton peut-être un peu autoritaire "arrête donc de pleurer et respire un peu", ce qu'elle a fait immédiatement.et j'ai terminé en lui disant que je ne pouvais rien faire pour elle, mais que je ne la laisserais jamais tomber. Apparemment ça lui convenait...(concrètement, ça veut dire quoi ?)
     Mais que c'est difficile d'aider les autres....Une partie de moi, je l'avoue a une vraie envie "qu'on lui fiche la paix", pendant que tout mon côté Poissons voudrait soigner toute la détresse du monde (ce qui est, au demeurant, peut-être plus facile que de se pencher sur celle d'une seule personne).

 

Publié dans journal intime

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